Une star planétaire
Britney, c’est l’universalisme même. Un livre avec la chanteuse dedans, cela peut parler à n’importe quel lecteur, de n’importe quel pays. « J’étais frappé par le fait que sans la chercher je la voyais partout, nous raconte Jean Rolin. Sur des posters dans le hall de la partie militaire de l’aéroport de Kaboul, sur l’écran de télévision d’un foyer palestinien de Ramallah… » Tout le monde connaît Britney Spears.
Partie de rien
Comme Marilyn Monroe, ses origines modestes lui donnent du relief. « J’aime qu’elle soit fille de rien, fille de peu, cela aide à ériger un mythe. » Née dans le Mississippi et élevée en Louisiane, elle est une fille du Sud, écrit Rolin dans le roman, et pas ce qu’il y a de plus chic dans le Sud. De fait : un petit bled, un père alcoolo… « Cela aide d’avoir ce contraste, pour en faire un personnage attachant. Cette dimension mélodrama, vous ne l’avez pas chez quelqu’un comme Lady Gaga, à laquelle je ne trouve aucun intérêt romanesque. »
Une bonne bouille
Une héroïne romanesque doit aussi susciter un peu de sympathie. « Quand vous recherchez un sujet d’étude littéraire, c’est indispensable », nous explique Jean Rolin. « Surtout quand, à travers ce personnage, je décris l’univers du show-biz, pour lequel je n’éprouve ni attrait ni bienveillance. Britney a une bonne bouille, un regard touchant. Et elle bosse, contrairement à certaines stars du néant comme Kim Kardashian. » un roman sur cette vedette de téléréalité, réputée odieuse et pas brillante, personne n’y a encore pensé… bizarrement.
Une vraie fragilité
« Le côté mélo qui me plaisait passe aussi par le désordre sentimental et sexuel », estime Jean Rolin. Un personnage de « petite fille lubrique et puritaine » à ses débuts. Avec une réserve abondante d’anecdotes : comme lorsqu’elle est entrée dans un salon de coiffure pour se raser le crâne et qu’elle l’a fait elle-même de manière impulsive et incompréhensible.
Une héroïne ordinaire
"Malgré ce grain de folie, Britney est si vulnérable, si commune, que le lecteur peut s’identifier à elle. « Elle n’est pas obsédée par son poids par exemple », estime Jean Rolin, qui se souvient de sa pub pour un maillot de bain. « Elle avait d’elle-même expliqué que Photoshop l’avait retouchée parce qu’elle avait de la cellulite. » Les paparazzis détestent en général les stars qu’ils sont chargés de suivre. Pas elle. Ceux que Rolin a interrogés pour son livre lui ont tous confié : « Britney, on l’aime bien. Elle est comme nous. »
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