Les fans de Britney Spears crient-ils plus forts que ceux de Justin Bieber ? Il faudrait mettre en place des battles de sonomètre pour le savoir réellement. Ce qui est certain, c’est que quand le grand Femme Fatale (du nom de son dernier opus et de sa tournée) en néons bleus monte dans les airs et que le décompte du début du spectacle arrive aux alentours des 10 secondes, sur les écrans des côtés de la scène, ça hurle à tout va. Mais on sent les fans inquiets. Le retour de Britney en 2008 avec Circus, après sa cure de désintox, son hospitalisation suite à la demande de sa psychiatre et sa mise sous tutelle permanente, n’avait pas vraiment rassuré. Avec Femme Fatale en 2011, elle a enfin démontré une nouvelle stabilité psychologique et physique, un peu, dit-on, grâce à son nouveau compagnon Jason Trawick. Mais sera-t’elle à la hauteur, sur scène ?
La jolie blonde aux cheveux très longs et ondulés arrive en sortant d’un écran rond entouré d’une étrange structure à la Stargate. Elle porte un body à paillettes argenté et un blazer de la même matière. Entouré de sa dizaine de très bons danseurs, elle continue de scénario du film qui nous a été projeté avant le show : Britney est une sorte d’Alias en bottines à gros talons, qui tentent –on ne sait pas très bien pourquoi en fait, d’échapper à la police. La chanteuse débute dont avec Hold It Against Me, entourée de danseurs-policiers qui tente de la menotter à une chaise en fer, en vain. Dés le début, l’énergie est au rendez-vous, du côté des chorégraphies comme de la performance vocale, même si l’on soupçonne parfois une mini bande de playbacks
(mais tellement discrète qu’on n’en est même pas sûr).
Le petit désappointement de ce début de concert vient surtout du choix des chansons. Sur les 10 premiers titres, 5 viennent de son dernier album : Hold It Against Me, Up n’ Down, Big Fat Bass, How I Roll et (Drop Dead) Beautiful. Un opus qui n’est pas le plus mauvais mais qui n’est pas le meilleur non plus. Et qu’on ne connaît pas assez bien pour tout reprendre en chœur, dommage. Du coup, on rabat notre attention sur les danseurs bien sexys, les décors et les costumes. Comme Rihanna, Beyoncé ou Lady Gaga (mais pas vraiment avec la même plastique), Britney plébiscite les body à paillettes. Qu’elle customise, selon les chansons, d’un loup à paillettes, d’un imperméable argenté, d’un blazer à paillettes ou d’une cape doré transparente. Entre deux vidéos, qui continuent cette histoire d’espionne-voleuse-tueuse de choc et de charme, la belle se change, les danseurs et les décors avec. Après avoir joué avec des cages en fer, elle revient en sortant de gros caissons de basse, en body rose à dentelles noires, longue veste et longs gants, aux même motifs, un peu flamenco.les danseurs ont des tenues color block très fluides.
Pour Lace and Leather, une guitare électrique fait son apparition mais surtout, une voiture rose décapotable, un peu flower power arrive sur scène. Dessus, un tabouret en fer. Britney la coquine fait alors monter un spectateur ravi, du nom de Kevin, qui se voit offrir un lap dance par la star et ses acolytes. Pour If You Seek Amy, elle a apposé un long jupon blanc plissé à son body et joue avec le vent, à la Marylin, alors que les danseurs la pourchassent tels des paparazzis des années folles. Re-changement de décor, pour Gimme More, tout le monde arrive ans un grand bateau égyptien, période pharaons et les danseurs avancent avec de grands spectres ornés d’un B doré. Plus kitsch, tu meurs, quand même ! Elle, en deux-pièces dorés, continue de danser en chantant avec la même fougue. Sur Drop Dead Beautiful et Boys, alors que des hommes nus défilent sur les écrans, la belle joue avec des cadres dorés géants. Don’t Let Me Be The Last To Know marque une petite pause avec une ballade pendant laquelle elle se balance sur une chaise-balançoire dans les airs alors qu’un de ses danseurs joue les équilibristes, accroché sous elle.
C’est enfin l’heure des gros tubes. Elle arrive pour Baby One More Time après une vidéo qui la montre s’habillant toute de jeans cloutés. En soutien-gorge et mini poom poom short, accompagnée de danseurs à la Mad Max sur des motos, elle fait crier le public sur son tube planétaire. Pour S&M, ses danseuses reviennent avec des casques sur lesquelles sont attachées de grandes couettes, qu’elles font tournoyer. Après Trouble for me, morceau pendant lequel les filles jouent à chauffer les garçons sur scène, I’m a slave 4 U fait encore monter la tension sexuelle avec des chorégraphies 100% féminines, très sensuelles. Pour I Wanna Go, elle fait monter une dizaine de fans à ses côtés, qui sautent comme des fous. Puis le show se termine en beauté avec Womanizer où reviennent les policiers qui la traquaient au début. Le rappel est une demi-déception. A cause de ce Toxic sur lequel apparaissent des ninjas bondissants et des geishas en kimono et ombrelles roses (mais pourquoi ?), qui est surtout gâché par un réarrangement inaudible saturé de basses qui empêche de danser et de chanter sur un titre ultra attendu. Heureusement, elle se rattrape sur un sublime final avec Till The World Ends, pour lequel elle a mis un élégant body noir à épaulettes et arrive sur scène accompagné d’une immense structure en fer, avec laquelle ses danseurs jouent et qui devient, ensuite, la base de lancement de beaux feux d’artifices. Tout se termine dans un immense vent de confettis pailletés. En une heure vingt, la toujours pimpante Britney a enchaîné vingt-deux titres avec fluidité. Du beau spectacle.
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